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.Avant de sortir de la cage, Khamis en visita les moindrescoins.Peut-être y trouverait-il quelque objet à utiliser.Ce neserait pas là acte d indélicatesse, car, après deux ans d absence,comment admettre que leur possesseur reparût jamais pour lesréclamer ?&La cabane, en somme, solidement construite, offrait encoreun excellent abri.La toiture de zinc, recouverte de chaume,avait résisté aux intempéries de la mauvaise saison.La façadeantérieure, la seule qui fût treillagée, regardait l est, moins ex-posée ainsi aux grands vents.Et, probablement, le mobilier, li-terie, table, chaises, coffre, eût été retrouvé intact, si on ne 116  l avait emporté, et, pour tout dire, cela semblait assez inexplica-ble.Cependant, après ces deux années d abandon, diverses ré-parations auraient été nécessaires.Les planches des parois laté-rales commençaient à se disjoindre, le pied des montants jouaitdans la terre humide, des indices de délabrement se manifes-taient sous les festons de lianes et de verdure.C était une besogne dont Khamis et ses compagnonsn avaient point à se charger.Que cette cabane dût jamais servirde refuge à quelque autre amateur de simiologie, c était fort im-probable.Elle serait donc laissée telle qu elle était.Et, maintenant, n y recueillerait-on pas d autres objets quele coquemar, la tasse, l étui à lunettes, la hachette, la boîte ducarnet que les deux amis venaient de ramasser ? Khamis cher-cha avec soin.Ni armes, ni ustensiles, ni caisses, ni conserves,ni vêtements.Aussi le foreloper allait-il ressortir les mains vi-des, lorsque dans un angle du fond, à droite, le sol, qu il frappaitdu pied, rendit un son métallique.« Il y a quelque chose là& , dit-il. Peut-être une clef ?& répondit Max Huber. Et pourquoi une clef ?& demanda John Cort. Eh ! mon cher John& , la clef du mystère ! »Ce n était point une clef, mais une caisse en fer-blanc quiavait été enterrée à cette place et que retira Khamis.Elle ne pa-raissait pas avoir souffert, et, non sans une vive satisfaction, ilfut constaté qu elle contenait une centaine de cartouches ! 117  « Merci, bon docteur, s écria Max Huber, et puissions-nousreconnaître un jour le signalé service que vous nous aurez ren-du ! »Service signalé, en effet, car ces cartouches étaient préci-sément du même calibre que les carabines du foreloper et de sesdeux compagnons.Il ne restait plus qu à revenir au lieu de halte, et à remettrele radeau en état de navigabilité.« Auparavant, proposa John Cort, voyons s il n existe au-cune trace du docteur Johausen et de son serviteur aux envi-rons& Il est possible que tous deux aient été entraînés par lesindigènes dans les profondeurs de la forêt, mais il est possibleaussi qu ils aient succombé en se défendant& et si leurs restessont sans sépulture& Notre devoir serait de les ensevelir », déclara Max Huber.Les recherches dans un rayon de cent mètres ne donnèrentpas de résultat.On devait en conclure que l infortuné Johausenavait été enlevé  et, par qui si ce n est pas les indigènes, ceux-làmêmes que le docteur prenait pour des singes et qui causaiententre eux ?& Quelle apparence, en effet, que des quadrumanesfussent doués de la parole ?&« En tout cas, fit observer John Cort, cela indique que la fo-rêt de l Oubanghi est fréquentée par des nomades, et nous de-vons nous tenir sur nos gardes& Comme vous dites, monsieur John, approuva Khamis.Maintenant, au radeau& Et ne pas savoir ce qu est devenu ce digne Teuton !& ré-pliqua Max Huber.Où peut-il être ?& 118   Là où sont les gens dont on n a plus de nouvelles, ditJohn Cort. Est-ce une réponse cela, John ?& C est la seule que nous puissions faire, mon cher Max.»Lorsque tous furent de retour à la grotte, il était environneuf heures.Khamis s occupa d abord de préparer le déjeuner.Puisqu il disposait d une marmite, Max Huber demanda quel on substituât la viande bouillie à la viande rôtie ou grillée.Ceserait une variante au menu ordinaire.La proposition acceptée,on alluma le feu, et, vers midi, les convives se délectèrent d unesoupe à laquelle il ne manquait que le pain, les légumes et le sel.Mais, avant le déjeuner, tous avaient travaillé aux répara-tions du radeau comme ils y travaillèrent après.Très heureuse-ment, Khamis avait trouvé derrière la cabane quelques planchesqui purent remplacer celles de la plate-forme, pourries en plu-sieurs endroits.Grosse besogne d évitée, étant donné le manqued outils.Cet ensemble de madriers et de planches fut rattachéau moyen de lianes aussi solides que des ligaments de fer, outout au moins que des cordes d amarrage.L ouvrage était ter-miné lorsque le soleil disparut derrière les massifs de la rivedroite du rio.Le départ avait été remis au lendemain dès l aube.Mieuxvalait passer la nuit dans la grotte.En effet, la pluie qui mena-çait se mit à tomber avec force vers huit heures.Ainsi donc, après avoir retrouvé l endroit où était venus installer le docteur Johausen, Khamis et ses compagnons par-tiraient sans savoir ce que ledit docteur était devenu !& Rien&rien !& Pas un seul indice !& Cette pensée ne cessait d obséderMax Huber, alors qu elle préoccupait assez peu John Cort et 119  laissait le foreloper tout à fait indifférent [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

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