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.Elle le réveilla, le questionna, courut de nouveau en direction de la montagne, ramassa un morceau de roche et retourna vers le bateau.Ramsès avait les yeux fixés sur la falaise.Abou Simbel… C’était bien Abou Simbel, l’union de la puissance et de la magie, le site où il avait décidé de bâtir des temples, le domaine d’Hathor qu’il avait négligé et oublié.Sétaou aida Lotus à monter à bord.Elle tenait un morceau de grès dans la main droite.— C’est bien la pierre magique de la déesse.Mais personne, aujourd’hui, ne sait plus utiliser son pouvoir de guérir.45Un mince rayon de lumière pénétra par l’étroite fenêtre de la maison humide et froide.Le bruit de pas d’une patrouille réveilla la paysanne ; elle sursauta en voyant le cadavre du capitaine.— Il est là… Il est toujours là !— Sors de ton cauchemar, recommanda Acha ; cet officier ne témoignera pas contre nous.— Moi, je n’ai rien fait !— Tu es ma femme.Si je suis pris, tu seras exécutée, comme moi.La paysanne se rua sur Acha et lui martela la poitrine, de ses poings serrés.— Cette nuit, dit-il, j’ai réfléchi.Elle s’interrompit, affolée.Dans le regard glacé de son amant, elle vit sa mort.— Non, tu n’as pas le droit…— J’ai réfléchi, répéta-t-il.Ou je te tue tout de suite, ou tu m’aides.— T’aider… mais comment ?— Je suis égyptien.La Hittite regarda Acha comme s’il était une créature de l’autre monde.— Je suis égyptien et je dois retourner dans mon pays au plus vite.Si j’en étais empêché, je veux que tu passes la frontière et que tu préviennes celui qui m’emploie.— Pourquoi courrais-je un tel risque ?— En échange du bien-être.Grâce à la tablette que je te remettrai, tu bénéficieras d’un logement en ville, d’une servante et d’une rente à vie.Mon maître se montrera généreux.Même dans ses rêves les plus fous, la paysanne n’avait osé imaginer pareille aisance.— Entendu.— Nous allons sortir chacun par une porte de la ville, exigea Acha.— Et si tu arrives avant moi en Egypte ? s’inquiéta-t-elle.— Remplis ta mission et ne te préoccupe de rien d’autre.Acha rédigea un court texte en hiératique, forme abrégée de l’écriture hiéroglyphique, et remit la mince tablette de bois à sa maîtresse.Quand il l’embrassa, elle n’eut pas le courage de le repousser.— Nous nous reverrons à Pi-Ramsès, lui promit-il.Lorsque Acha parvint aux abords de la ville basse, il fut pris dans une cohue de marchands qui, comme lui, tentaient de sortir de la capitale.Partout, des soldats nerveux.Impossible de rebrousser chemin, à cause d’une escouade d’archers qui séparaient les civils en plusieurs groupes et les obligeaient à se soumettre à un contrôle.On vérifiait, on se plaignait, on se bousculait, ânes et mules protestaient, mais cette agitation n’atténuait pas la rudesse des sentinelles gardant la porte.— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Acha à un commerçant.— Il est interdit d’entrer dans la ville et difficile d’en sortir… On recherche un officier qui aurait disparu.— En quoi sommes-nous responsables ?— Un officier hittite ne disparaît pas.Quelqu’un l’aura agressé, voire tué… Sans doute une querelle de palais.On recherche le coupable.— Des soupçons ?— Un autre militaire, c’est certain… Encore un résultat de la querelle entre le fils et le frère de l’empereur.L’un finira par éliminer l’autre.— Les sentinelles fouillent tout le monde…— Elles s’assurent que l’assassin, un soldat armé, ne tente pas de sortir de la ville sous les habits d’un marchand.Acha se détendit.La fouille était lente et minutieuse.Un homme d’une trentaine d’années fut jeté à terre ; ses amis protestèrent, affirmant qu’il vendait des étoffes et n’avait jamais appartenu à l’armée.Le négociant fut relâché.Vint le tour d’Acha.Un militaire au visage anguleux lui mit la main sur l’épaule.— Tu es qui, toi ?— Un potier.— Pourquoi quittes-tu la ville ?— Je vais chercher un stock dans ma ferme.Le soldat s’assura que l’artisan ne portait pas d’arme.— Je peux partir ?Le militaire fit un geste dédaigneux.A quelques mètres d’Acha, la porte de la capitale hittite, la liberté, la route de l’Egypte…— Un instant.Quelqu’un avait parlé, sur la gauche d’Acha.Un homme de taille moyenne, aux yeux fureteurs, dont le visage de fouine s’ornait d’une petite barbe en pointe.Il était vêtu d’une robe de laine rouge à rayures noires [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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